Suite à la loi SRU, renforcée en 2014 par la loi ALUR, les POS ont été appelés à disparaître progressivement. En théorie, leur remplacement doit se faire par des PLU. Comparativement au POS, le Plan Local d’Urbanisme est un document plus complexe et plus complet. S’il conserve, et parfois renforce, les aspects techniques du POS, il intègre bien plus de contraintes en matières de respect de l’environnement, de mixité sociale, et d’implantation d’espaces verts, par exemple. Il s’agit donc d’un document à la dimension politique évidente.
Il ne s’agit pourtant pas de la seule alternative au POS. Puisqu’il n’était pas obligatoire, l’ancien document d’urbanisme a toujours cohabité avec des alternatives locales, et nationale. C’est, bien évidemment, encore le cas aujourd’hui, plus que jamais. Parmi les autres documents d’urbanisme définissant les règles de constructibilité et d’urbanisme, on trouve :
Le PLU, bien évidemment. Il s’agit du remplaçant « officiel » du POS, mis en place directement par une commune. Dans la très grande majorité des cas, les anciens POS ont déjà été remplacés par des PLU. Certains PLU reprennent quasiment à l’identique les règles d’urbanisme de l’ancien POS. Le plus souvent, cependant, ces règles ont été modifiées, plus ou moins largement. Cela permet de les faire correspondre au mieux à la vision politique également intégrée aux divers éléments du PLU.
Le PLU intercommunal, ou PLUi, est une évolution du PLU. Il s’applique à un ensemble de commune, une communauté urbaine, une agglomération, etc. Le transfert des compétences liées au PLU des communes aux communautés de communes a été organisé par la loi ALUR. De très nombreux regroupements de communes ont développé leur propre PLUi. En région Auvergne-Rhône-Alpes, plus d’une soixantaine de PLUi sont appliqués, ou en cours d’élaboration. On peut notamment citer celui du Grand Lyon, de l’agglomération de Roanne, ou encore du Grand Chambéry.
La carte communale est un document d’urbanisme simplifié. Elle s’applique principalement à de petites municipalités. Elle distingue très simplement les zones constructibles de celles qui ne le sont pas. Et elle peut également attribuer certains secteurs aux activités artisanales, ou industrielles. Cependant, elle ne réglemente pas les modalités précises en matière d’emprise au sol, de hauteur des bâtiments ou d’espaces verts. Pour ces derniers points, la carte communale renvoie alors au règlement national d’urbanisme.
Le règlement national d’urbanisme (RNU) s’applique lorsqu’aucune réglementation locale n’est en place. Ainsi, si un POS devient caduc et n’a pas été remplacé par un PLU, ou une carte communale, c’est le RNU qui s’applique aux nouvelles constructions de la commune. Le RNU détermine des règles à la fois pour la desserte et l’emplacement des constructions, pour l’implantation au sol et le volume des bâtiments, et pour leur aspect esthétique. Le RNU ne tient malheureusement pas compte des particularismes locaux, tant en matière d’architecture que d’organisation sociale.
Dans quels cas peut-on encore trouver des Plans d’Occupation des Sols ?
Dans leur grande majorité, les derniers POS sont devenus caducs en 2017. Ils ont pour la plupart été remplacés par des PLU. Cependant, il existe encore quelques rares exceptions. Il est en effet possible de retrouver des POS dans des cas bien précis, qui impliquent leur disparition à court terme.
C’est notamment le cas lorsqu’une procédure de création ou d’intégration à un PLUi est en cours. Sous certaines conditions, le POS est alors considéré comme en révision, et peut rester valable jusqu’à la fin de l’année 2019. Il s’agit cependant d’exceptions. Dans l’extrême majorité des cas, c’est bel et bien un PLU ou un PLUi qui est en vigueur.