Normes et réglementations pour portail et clôture ?
Délimiter votre propriété avec un portail et une clôture sécurise et rend plus confortable votre maison. Toutefois, ce type de projet nécessite une grande précaution quant au respect des différentes réglementations appliquées par votre commune. Une autorisation de travaux pour portail et clôture peut être exigée. Il s’agira principalement d’une déclaration préalable. Les normes et réglementations en vigueur Installer un portail et/ou une clôture est considéré comme une opération nécessitant une autorisation d’urbanisme. Chaque commune possède toutefois ses propres réglementations en matière d’installation de clôture et de portail. Vous devez vous renseigner en mairie et vous référer au règlement en vigueur. Le Plan local d’urbanisme (PLU) peut, par exemple, vous citer les règles de distances à respecter entre votre propriété et celle de votre voisin, et entre vous et la voirie publique. Vous trouverez aussi dans ce document les matériaux et la couleur autorisés pour votre clôture. La hauteur des clôtures est aussi réglementée (hauteur maximale ou minimale pour vos travaux). L’usage courant dans votre secteur/quartier peut également s’imposer à votre construction. Toutefois, à défaut de précision, la hauteur minimale pour votre clôture est généralement de : 3,20 m (commune dont la population dépasse les 50 000 habitants), 2,60 m (dans les autres localités). En revanche, si votre commune n’est pas soumise à un PLU, vous êtes dispensé de l’obtention d’une autorisation de travaux. L’autorisation de travaux nécessaire pour portail et clôture L’installation de votre portail et/ou votre clôture ne nécessite pas de permis de construire. La déclaration préalable de travaux sera le dossier administratif qui permettra à la mairie de vérifier que votre projet respecte les règles d’urbanisme en vigueur dans votre commune. Cette autorisation de travaux pour portail et clôture est aussi exigée pour tous travaux de faible importance. La déclaration préalable de travaux portail-clôture sera nécessaire si votre commune : possède un PLU, réclame l’obtention de cette autorisation d’urbanisme. Pour ce type de déclaration, vous devez généralement remplir le formulaire Cerfa n° 13703-07 et fournir à la mairie deux exemplaires du dossier. Le délai d’instruction est généralement de 1 mois à partir de la date du dépôt de votre dossier. Si votre demande est acceptée, la durée de validité de l’autorisation d’urbanisme est de 3 ans. Néanmoins, un acte plus spécifique autorisant la réalisation de vos travaux devra éventuellement être obtenu de l’administration. Il vous sera par exemple demandé de remplir le formulaire Cerfa n°14023-01 si le chantier est prévu sur la voie publique ou en bordure de route. Les spécificités des travaux en zones protégées Les Zones de protection du patrimoine architectural urbain et paysager (ZPPAUP) ont été remplacées depuis le 12 juillet 2010 par la loi Grenelle 2. Elles sont aujourd’hui appelées Aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AMVAP). Si vous résidez dans ces espaces ou à proximité d’un site classé, des contraintes supplémentaires réglementent vos portails et clôtures. Pour un terrain situé dans une zone protégée (monument historique ou réserve naturelle), la déclaration préalable de travaux est obligatoire. Le délai d’instruction sera augmenté, car la validation de votre demande de travaux nécessite l’intervention d’un Architecte des bâtiments de France (ABF). Ce dernier dispose d’un délai de 1 mois pour vous annoncer sa décision. Une absence de réponse équivaut à un avis favorable, vous laissant 2 ans pour finir vos travaux d’installation. L’ABF vous fournira des indications concernant l’installation de votre clôture (matériaux, couleurs…). C’est aussi le cas pour la mise en place de votre portail (type d’ouverture, motorisation…). Votre commune peut cependant accepter la décision de l’architecte ou, dans le cas contraire, saisir le préfet de région. La décision du préfet prévaudra alors sur celle de l’ABF. Le cas particulier du mur mitoyen Un mur mitoyen est une construction servant de limite de clôture et séparant deux propriétés voisines. Appartenant aux deux propriétaires, ce mur offre plusieurs avantages. Il permet de gagner de la place et d’économiser sur les frais de construction et d’entretien (division des frais). Vous devez toutefois consulter votre voisin et demander son accord avant de réaliser des travaux. Cette contrainte est effective aussi bien pour la réparation que pour l’entretien du muret. Les espaces mitoyens sont soumis à différentes réglementations légales. Par exemple, le Code civil impose plusieurs limites de construction : articles 653 à 665 pour les murs, articles 666 à 670 pour les autres typologies de clôture. Il est important de bien respecter ces textes de loi avant d’installer votre séparation mitoyenne. Si la construction est conforme aux normes, vous pouvez envisager plusieurs types d’aménagement. Il sera notamment possible de surélever le mur ou d’y appuyer un nouvel édifice. La séparation pourra aussi être décorée selon vos envies (pots de fleurs, plantes…). Vous pouvez perdre votre mitoyenneté si vous ne participez pas au financement des travaux d’entretien. Vous pouvez toutefois renoncer vous-même à cette mitoyenneté en faisant un acte notarié. Cette option est autorisée si le mur mitoyen ne fait pas partie de votre propriété. Devis Gratuit – Obtention Rapide!