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Le recours gracieux pour contester une autorisation de construire

Deux types de recours permettent de régler les litiges relatifs à une autorisation d’urbanisme. Le recours gracieux est à exercer avant d’engager un recours contentieux. Egalement appelé recours à l’amiable ou administratif, il n’est pas obligatoire. Cette option dispose néanmoins du pouvoir de résoudre facilement un litige naissant d’une jurisprudence relative à un projet de construction.

Le recours gracieux pour contester une autorisation de construire

Qu’est-ce qu’un recours gracieux ?

Le recours gracieux est une procédure de saisine d’une administration à engager avant un recours contentieux. Ce dernier s’effectue devant une juridiction compétente pour traiter l’affaire.

Le recours gracieux est parfois considéré comme une démarche obligatoire dès lors qu’il s’exerce de façon amiable. Selon l’article L. 410-1 du Code des relations entre l’administration et le public, c’est précisément un recours administratif. Celui-ci est à adresser à l’administration ayant pris la décision qui fait l’objet de la contestation.

Cependant, si vous envisagez de contester une décision administrative, il faut que cette dernière vous concerne et vous porte atteinte.

Recours gracieux : quel est son avantage ?

Deux options sont possibles. Vous pouvez demander l’annulation ou la modification de l’autorisation de construire. Après l’analyse du bien-fondé de votre recours, l’administration doit trancher et donner son verdict. Si elle est favorable à votre demande, le litige peut être réglé à l’amiable sans avoir à le porter devant la juridiction administrative.

Si vous voulez donc contester une décision administrative relative à une autorisation de construire vous portant atteinte, n’engagez pas immédiatement un recours contentieux. Il est fortement conseillé de procéder d’abord à un recours gracieux.

Aussi, ce recours permet de proroger le délai de recours contentieux. Ainsi, un nouveau délai pour engager la deuxième procédure débute suite à la réponse ou à l’absence de réponse de l’administration saisie. Si vous n’obtenez donc pas une réponse satisfaisante ou aucune réponse, vous avez toujours le droit de saisir le tribunal administratif grâce à un recours contentieux.

Ce nouveau délai est à compter à partir de la date où l’administration annonce sa décision défavorable à votre requête. En revanche, en cas d’absence de réponse, il court après deux mois suivant la date de dépôt de votre lettre de contestation.

Les éléments obligatoirement à prendre en compte dans un recours gracieux

Il existe certains éléments essentiels et à intégrer dans votre recours gracieux. Vous devez aussi respecter les formalités qui s’imposent.

Le contenu

Prenant la forme d’une lettre (écrite en français évidemment), le recours gracieux doit contenir certains éléments essentiels. La date du jour de la saisine est d’abord à indiquer clairement. Il en va de même pour votre identité en tant qu’auteur du recours et celle de ce qui a pris la décision à contester (maire ou préfet).

Vous devez aussi identifier l’autorisation d’urbanisme faisant l’objet de votre contestation ainsi que son bénéficiaire. N’oubliez pas l’adresse du terrain litigieux. Il faut également faire un récapitulatif des faits et de la situation.

En outre, précisez les motivations liées aux illégalités externes et internes invoquées contre l’autorisation à attaquer, et la nature de votre requête (modification ou annulation). En tant qu’auteur du recours, terminez la lettre avec votre nom et votre signature. Joignez les pièces qui justifient votre demande d’annulation ou de modification de la décision.

Les personnes intéressées à notifier

Selon l’article R. 600-1 du Code de l’urbanisme, les personnes intéressées par le recours gracieux doivent être notifiées. Elles doivent prendre connaissance de la démarche engagée avant que l’administration donne son verdict. Il s’agit donc d’une particularité d’une importance capitale stipulée le droit de l’urbanisme.

Ainsi, le recours gracieux engagé doit être à la fois notifié au bénéficiaire de l’autorisation de construire attaquée et à l’auteur de la décision. Ce dernier peut être le maire ou le préfet.

Quant à la forme de ladite notification, elle est à réaliser par LRAR (Lettre recommandée avec demande d’avis de réception). C’est la date d’envoi du courrier, établie par cachet des services de la poste ou par le certificat, qui fait foi.

Par ailleurs, cette exigence (la notification) détermine la recevabilité d’un éventuel recours contentieux à engager auprès d’un tribunal administratif.

Délai précis à respecter

En principe, le délai de recours des tiers est de deux mois. Il est à compter à partir de la date de l’affichage de l’autorisation de construire à contester. C’est particulièrement disposé par l’article R. 600-2 du Code de l’urbanisme.

En revanche, dans le cas où l’administration n’affiche pas l’autorisation de construire, le délai de recours gracieux s’étend jusqu’aux 6 mois. Il est à compter à partir de la date de l’achèvement de l’aménagement ou la construction, le tout stipulé par l’article R. 600-3 du Code de l’urbanisme.

En principe, le point de départ pour compter le délai de six mois est la date de réception de la déclaration d’achèvement de travaux par la mairie.

A noter que le non-respect du délai rendra irrecevable l’éventuel recours contentieux engagé devant la juridiction.

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